Mémoires vocales du Val d'Issole

Entre fin 2014 et début 2015, Madame Joëlle Palmieri réalise des entretiens puis rédige une série de portraits locaux de personnes de son canton du Var ayant vécu la IIe Guerre mondiale. Révolutionnaires ou résistants, viticulteur.trices ou filles des collines, comptables ou commerçant.es, tou.tes ces habitant.es du Val d'Issole manifestent leur fort attachement au territoire. À Méounes, Néoules, La Roquebrussanne et Sainte-Anastasie, le temps est laissé à Ange TomasJeanne FeuillèreJanine GastElise GuiolGermaine JuvenalJeannette RoubaudJanine DucretRené Jacolot-Benestan, pour qu'ils libèrent leurs paroles et répondent avec entrain, générosité et curiosité, parfois à deux, à mes questions sur leur naissance, leur adolescence, la guerre, le travail, la famille et le reste.

En décembre 2019, je dépose les enregistrements audio de ces entretiens aux Archives départementales du Var (AD83). Après découpage, ils sont aujourd'hui consultables sur le site web des AD83 : http://memoire-orale.var.fr/campagnes/detail_campagne.php?campagne=41. Que tou.tes mes interlocuteur.trices en soient remercié.es.

A l’époque Gallo-Romaine nous trouvions sur ce territoire 5 à 6 villas gallo-romaines (Lamanon, les Aires, la Frise, les Molières, les Chaberts et le Grand Loou)

Sous le règne de César, en 46 Avant J.C. un légionnaire romain se voit attribuer pour bon et loyaux services dans l’armée comme compensation un domaine :  celui du  Laou.
C’est cette dernière, la villa du Laou Sambuc qui fut entièrement fouillée entre 1978 et 1983  avec l’autorisation de son propriétaire Marius Baudino.

C’est un ensemble de bâtiments de 5000 m2 qui constituait le centre d’exploitation d’un grand domaine agricole.

Image Au XIII ème siècle, au sommet de la colline où se trouvait le château seigneurial se dressait l'église Sainte Marie  qui fut la paroisse de la Roquebrussanne jusqu'en 1430.

Aujourd'hui la chapelle  entourée de vestiges de l'ancien château  détruit en 1707 lors de l'incursion du duc de Savoie, ermitage jusqu'en 2001, date du décès du dernier ermite, elle reste un lieu de pèlerinage.

C'est aussi une des promenades favorites des Roquiers et des touristes car, de l'esplanade, on découvre une vue magnifique sur la plaine de l'Issole.

L'amphithéâtre dont les marches permettent d'atteindre le sommet de la colline ne date pas, comme le pensent certains, de l'époque romaine, mais est l'ouvrage de l'ermite BORMES, qui le construisit au XVIIIè siècle en utilisant les pierres de l'ancien château.

Vous découvrirez ces symboles de la foi populaire au long du chemin qui mène du village à la chapelle Notre Dame d'Inspiration.

Le premier, l'oratoire de la Sainte-Croix, est curieusement encastré dans le mur d'une maison. Puis ce sont sept oratoires de construction identiques qui marquent la voie que suivent les pèlerins lors des processions.

L'oratoire de la Médaille Miraculeuse et l'oratoire consacré à Notre-Dame de Lourdes se trouve sur le Chemin de la Chapelle, maintenant goudronné.

L'oratoire du Sacré-cœur marque le début de la calade médiévale. A partir de là, le sentier grossièrement pavé grimpe à travers chênes verts, pins d'Aleps et genêts.

L'oratoire Sainte-Thérèse de l'Enfant Jésus contient deux pots remplis de cailloux. La croyance populaire veut qu'en jetant des pierres dans les niches vides on conjure le mauvais sort. De leur côté, les fiancés sont persuadés de pouvoir se marier dans l'année si, de trois pierres lancées, l'une demeure dans la niche.

L'oratoire Sainte Madeleine et Saint Jean contient une image de la sainte sur carreau émaillé.

L'oratoire Notre-Dame d'Inspiration se trouve un peu à l'écart du chemin.

Le dernier, juste avant d'atteindre la chapelle, est; comme celui qui est au pied de la colline, consacré au Sacré-Coeur. La niche contient une image.

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A l'est du village, dominant la plaine, vous découvrirez un hameau restauré, le hameau des Molières.

Lorsque les habitants de l'oppidum de PEYBOULON abandonnèrent ce site escarpé situé près des lacs, ils choisirent de s'installer plus près du castrum, sur une petite éminence exposée vers le sud, où coulaient plusieurs sources. Cette situation en faisait et fait encore un des plus agréables quartiers de notre village.

Les Molleras, les Moullières, les Molières, l'orthographe s'est modifiée. Qui aujourd'hui se souvient qu'à l'origine il s'agissait d'un mot signifiant "terre arrosée, irriguée, molle" ?